Heroes
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Heroes

Le RPG sur la série Heroes. Revivez la saison 1 et même la saison 2. Be the Hero
 
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 ¦Halee¦

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AuteurMessage
Halee Johnson
The Cameleon
Halee Johnson


Nombre de messages : 86
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Pouvoir : Colo'. =) Je peux te mettre les cheveux bleus si j'en ai envie. =)
Date d'inscription : 08/11/2007

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MessageSujet: ¦Halee¦   ¦Halee¦ Icon_minitimeVen 7 Déc - 12:40


    ``Le 7 décembre.

    Depuis cette aventure dans le métro, je ne suis plus la même. Que m'arrive-t-il ? Lorsque je suis entrée, que j'ai regardé les nombreux passagers, ne m'attardant pas ou presque pas sur les policiers et la jeune fille, j'étais loin de me douter de tout ce qui allait arriver. Tout était si normal. Et il y avait cet homme, celui qui s'est relevé et qui m'a tant surprise.......``


Elle marqua une pause. Machouilla le bout de son stylo. Parru réfléchir un instant, tourna la tête vers l'extérieur. Elle était couchée sur le ventre sur son lit, les draps défaits. Elle dormait mal depuis ce jour-là. Elle frisonna puis se reconcentra sur l'écriture fine et penchée qui naissait dans les pages de son journal.


    ``Et puis, qu'est-ce que ça peut faire que je possède des pouvoirs ? Ils ne me servent à rien. Rien du tout ! Je n'ai pas été très utile, assise, figée... devant... figée devant quoi, justement, la mort ? Le sentiment d'être fragile, sans défense, frêle, cassable si facilement ? Qu'il ne faudrait que lever le petit doigt, peser sur un bouton et qu'il en serait fini de ma vie ?

    Non pas que ça traumatiserait beaucoup de personnes; je ne serais qu'une statistique de plus dans les décès annuels, un cadavre pourrissant et gênant. Ma mère ne serait probablement jamais au courant, et pour mon père, ça ne changerait rien à rien; peut-être me considère-t-il déjà comme morte ?

    Je sais quand tout ça a commencé. Il y a longtemps, il ne m'en reste que des brides de souvenirs. Ils sont flous, imprécis, mais si précieux. Ces moments passés avec Denis, lorsque l'on jouait aux espions. On se parlait dans des walkie-talkie à l'extérieur, et il avait beaucoup de difficulté à s'en servir. Oui, je m'en rappelle, il oubliait constamment d'appuyer sur le bouton avant de parler. Je ne recevais jamais ses messages. Alors, je me mettais en colère contre lui et...

    je me mettais en colère et ensuite ?
    ``



(et ensuite?)

    ``...et je l'insultait. Je le bousculais même, parfois. Je crois que je n'étais pas une enfant calme et sage. Non, j'avais tendance à être violente. Avec Denis. Pourquoi ? J'imagine que mon père y est pour quelque chose, lui qui s'est toujours comporté de cette façon... Je me souviens de ma mère, son visage fatigué, las et triste. Et elle m'avait confié avec regrets que c'était ça qui lui avait plu chez lui au début. Cet air très masculin, brusque et ses bras musclés. Elle avait l'impression qu'il la protégerait, qu'il serait comme son garde du corps, et que ce ne serait qu'avec les autres qu'il sortirait la bête en lui... Je n'avait su que répondre. Toutes les deux savions que ma mère s'était trompée. Qu'on ne sort pas la bête de l'homme sans que lui-même le veuille. Toutes les deux, mères et filles, étaient déçues. Lamentablement. Moi, de ne pas avoir eu le père rêvé, le père de mes copines, rieur et amusant. Et... malheureusement...

    C'est Denis qui a payé le plus. J'imagine que je n'ai pas eu la plus belle enfance dorée qu'on puisse avoir. Mais ç'aurait pu être pire, terriblement pire, je le sais. Je n'ai pas été si mal élevée. J'ai eu une mère aimante, au début du moins... Et un petit frère que j'adorais. Et mon père. En même temps de le hair, je l'aimais. Oui, je crois que tout n'a pas été si terrible.

    Pour moi en tout cas. Denis lui, n'a pas été épargné par les malheurs. Je revois encore ses reportages à la télévision, les enquêtes des détectives, les nouvelles publiées dans les journaux, jusqu'à ce qu'on imprime et diffuse dans toute la région les photos de son petit corps massacré... Et ce n'est que la pointe de l'iceberg. Mon père n'était pas doux et rassurant avec lui. Ma mère elle, essayait du mieux qu'elle pouvait de faire son rôle de mère... mais elle-même était blessée. Il fallait aussi qu'elle s'occupe d'elle-même. Puis de moi, de Denis. Moi, je n'étais pas non plus douce avec lui; j'imitais mon père. Pauvre Denis, quand j'y pense ! Il n'avait aucun autre ami qu'en ma propre personne, et même moi je trouvais à lui faire mal !

    J'ai surtout en mémoire cette fois, cette H O R R I B L E fois où j'avais entendu son bras fragile craquer. C'était un son dégoûtant, qui m'avait fait dresser les cheveux sur la tête. J'avais sentit un énorme frisson glacé sur ma nuque, comme si soudainement ma température était descendue à -50° C. J'avais les yeux grands ouverts et la bouche sèche. D'une voix mal assurée, j'avais demandé :

    - Tu vas bien ?

    Ce n'est que là qu'il a paru se rendre compte que, non, il n'allait pas bien. Il est resté étendu sur le sol, m'a fixé pendant quelques secondes puis s'était mis à hurler et à pleurer sans arrêt. J'ai alors sauté sur le sol, laissant l'arbre vide. Moi, j'étais assez grande pour pouvoir en descendre toute seule, sans aide. Facile. Rien qu'à se mettre au niveau le plus bas possible, de s'accrocher à la branche de gauche, celle qui était croche, puis de se laisser tomber jusqu'au sol, à peine un mètre et demi plus bas. Mais le un mètre et demi devenait plus terrible pour Denis, de sa petite taille, il devenait trois, puis quatres mètres le séparant du sol. Prenant son courage à deux mains, il m'imita et fit la même chose que fais à chaque fois; me laisser tomber. Il eut le temps de tomber sur le côté, et avait essayé d'amortir sa chute avec son bras. Résultat; oui, son bras avait amortit la chute, il avait reçu toute la pression et la force sur un même point, là ou l'os avait cédé. Nous étions dans un parc à cinq rues de chez nous. C'était la première fois que nous y venions sans nos parents. D'habitude, maman prenait Denis sous les bras et le descendait lentement. Puis, il se mettait à courir, tout heureux, et attendait que je descende à mon tour, mais moi contrairement à lui, toute seule. C'était toujours la même chose. Papa ou maman le descendait, maman avec un sourire tendre sur le visage, papa avec une expression presqu'indifférente, puis je descendais. Là, il avait fallu qu'il se débrouille tout seul. Bien sûr, maintenant je sais que j'aurais pu descendre avant lui puis l'aider comme maman et papa faisaient. Mais à 6 ou 7 ans, on ne pense pas à ses choses là, et on se blesse.
    ``



Sa respiration devint plus normale au fur et à mesure que les mots franchissaient son esprit pour venir dormir sur les feuilles de papier. Elle ne s'était même pas rendue compte qu'elle pleurait. Ses sanglots s'apaissèrent petits à petits, jusqu'à devenir qu'une faible vague à demi-morte.


    `` Tu sais, Denis, je n'ai jamais vraiment voulu te faire mal. Oui, j'étais méchante avec toi j'imagine, mais, c'était parce que c'était ma façon de t'aimer je crois. Ne m'en veux pas, après ta disparition on vivait dans un enfer, c'était du stress, une pression incroyable à la maison ! Papa n'avait jamais été aussi violent de toute sa vie j'imagine. C'est impossible d'être plus brute que ça. Toute la maison était à l'envers, et une fois, il a lancé la chaise à travers le poste de télévision. Tu aurais du voir le gâchis que ç'a a fait ! Et maman parraissait très faible je crois, elle pleurait sans arrêt et voulait que tu sois toujours en vie...

    Je crois que tu sais que je t'aimais. C'est pour ça que la fois que tu t'es cassé le bras, je t'ai porté, même si tu pouvais encore très bien marché et que tu étais lourd. Je t'ai porté jusqu'à la maison. Et ensuite je t'ai tenu ta main libre dans l'auto jusqu'à l'hôpital. Et je te souriais pour essayer de te réconforter. Je me rappelle ton petit visage sale, ses pommettes rouges et humides à cause de tes larmes. Tes yeux rouges et qui trahissaient ta douleur. En tombant, tu t'étais aussi sali partout, tu étais plein de terre. Et j'essayais de te faire rire. Car je ne savais plus comment réagir. Tu savais que je t'aimais.

    Tu le savais, et tu le sais, n'est-ce pas ?
    ``



Elle arrêta ici son écriture et à nouveau regarda par la fenêtre. Elle semblait attendre quelque chose. Puis, elle ajouta quelque chose à son journal.

    `` N'est-ce pas ? ``

pour ensuite le refermer et le cacher sous son oreiller.
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